La Déesse Vénus, surprise en forêt durant son sommeil aurait oubliée son chausson d’or, c’est de là que le Sabot de vénus tire son nom.
Le Sabot de vénus est l’une des fleurs les plus rares et les plus belles. Par chance le Parc Naturel régional de Chartreuse possède la plus grande concentration européenne de Sabots de Vénus. On peut la trouver en Montagne entre 1000 et 1400m d’altitude, la floraison s’effectue entre mai et juin. Le sabot de Vénus est classé dans la catégorie « vulnérable » de la liste rouge de la Flore menacée de France, ce qui signifie selon l’Union International pour l Concervation de la Nature (UICN) qu’elle encoure un risque élevé d’extinction.
La reproduction de cette plante est très complexe, c’est ce qui la rend si fragile et rare : le sabot a pour vocation d’attirer les insectes, une fois pris au piège à l’intérieur, ils ne peuvent sortir que par un orifice situé à l’arrière du sabot, obligeant les insectes à se charger de pollen. Lorsque l’insecte est attiré par une autre fleur, il retombe dans le piège et ainsi se fait la fécondation.
La germination est encore plus complexe : la graine qui a une durée de vie très courte doit se trouver au contact d’un minuscule champignon (le Rhizoctonia). La graine se développe ensuite pendant 3 ans, puis lors de sa quatrième année, la plante produira ses premières feuilles, et les premières fleurs apparaîtrons au bout de 6 à 15 ans.
Pour ces raisons il est donc essentiel de ne pas les écraser lorsque l’on va les observer, ou les photographier. Le piétinement des jeunes pousses qui ne font pas encore de fleurs, favorise la régression de l’espèce. Et bien sure il est interdit de les ramasser.